-
Partager cette page
Soutenance de thèse Cécile Plessard
Publié le 18 septembre 2024 – Mis à jour le 20 septembre 2024
le 23 septembre 2024 Salle GS 120
Entourages ordinaires et pratique relationnelle : une analyse de réseaux personnels étendus
Jury
Claire Bidart, directrice de recherches au CNRS
Eric Widmer, professeur à l'Université de Genève
Pascal Ragouet, professeur à l'Université de Bordeaux
Béatrice Milard, professeur à l'Université de Toulouse 2 Jean Jaurès
Michel Grossetti, directeur de recherche émérite au CNRS
Résumé :
Ce travail de recherche a pour objectif de décrire les relations sociales dont nous disposons et de comprendre la pratique relationnelle
dans laquelle elles s’inscrivent. Plus précisément, nous nous sommes intéressée aux relations développées et maintenues dans l’entourage
ordinaire de l’individu. La notion d’entourage prend en considération les relations, les réseaux de même que les cercles sociaux dans lesquels
ils s’inscrivent. Cet objet d’étude et l’échelle d’analyse qu’il permet, donne à voir les logiques sociales plus complexes où se chevauchent
simultanément les questions de l’encastrement des relations dans des contextes, la subjectivité des affects et des parcours de vie, le
mouvement des relations elles-mêmes, le travail de sociabilité et les stratégies relationnelles associées. Ainsi, au-delà de la compréhension
d’une pratique sociale, c’est l’ensemble de l’expérience relationnelle que notre travail permet d’observer. Partant, cette étude porte une
attention sur les éléments de l’histoire de vie singulière ainsi que sur les éléments de contextualisation socio-historique dans lesquels ils
s’inscrivent. Dès lors, la description de la pratique relationnelle se fait au travers de récits et nécessite, au-delà de la formalisation du
réseau personnel et des entourages, la mise en œuvre d’une approche biographique menant à la narration d’histoires de vie – de relations –
contextualisées. Ainsi, l’étude de l’entourage ordinaire prend en compte non seulement les relations proches et intimes, mais au-delà les
relations sociales plus ordinaires qui font le quotidien, rythment et structurent le fil de la vie. Elle conduit en ce sens à la formalisation
et à l’analyse de réseaux personnels étendus, rarement étudiés en sociologie. Des entretiens, en deux temps, ont été menés auprès de 24
enquêtés rendant possible à la fois l’analyse de la pratique relationnelle et à la fois la reconstitution de 24 entourages finement
documentés. Ce niveau de documentation ainsi que le nombre élevé d’alters cités amène nécessairement à la sélection d’un échantillon plus
restreint. L’usage de méthodes mixtes dans la collecte des données a conduit à la réalisation d’une pluralité d’analyses tant du point de vie
de la nature du matériau – qualitatif, quantitatif ou structural – que du point de vue des échelles d’analyse – l’individu, la relation, le
réseau –. Chacune de ces approches et échelles d’analyse a été complémentaire et essentielle à la compréhension de la pratique
relationnelle dans son ensemble. En cela, ce travail de recherche propose une contribution méthodologique à l’analyse de réseaux
personnels étendus. Surtout, il permet de rendre compte dans une approche dynamique et contextualisée, et au-delà de l’expérience
relationnelle, du travail de sociabilité nécessaire à la pratique relationnelle en question.
Le jury est composé de :
Corinne SIINO Professeur des universités Université Toulouse - Jean Jaurès Directeur de thèse
Mélanie GAMBINO Maîtresse de conférences Université Toulouse - Jean Jaurès CoDirecteur de thèse
Mayté BANZO Professeure des universités Université Bordeaux Montaigne Rapporteur
Olivier BOUBA-OLGA Professeur des universités Université de Poitiers Rapporteur
Frédéric TESSON Professeur des universités Université de Pau et des Pays de l'Adour Examinateur