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Soutenance de Thèse - Maïlys Kydjian

Publié le 7 septembre 2016 Mis à jour le 18 mars 2022
le 9 septembre 2016
14h30
Maison De la Recherche - salle D31
En France, aujourd’hui, cohabitent des protagonistes de l’histoire franco-algérienne qui ont pu occuper des positions antagonistes, ainsi que leurs descendants ; ils sont communément appelés « algérien », « harki » et « pied-noir ». Cette thèse présente l’étude croisée des processus de construction mémorielle après la guerre d’indépendance algérienne dans ces trois groupes socio-historiques. Les récits des histoires de famille ont été confrontés à l’Histoire écrite par les historiens. Le corpus se compose de personnes nées pendant la période coloniale, ayant vécu la guerre et la migration vers la France hexagonale, ainsi que des personnes de la génération de leurs enfants et de leurs petits-enfants.
A partir de la constitution des familles, y compris dans leur dimension transnationale, nous proposons d’interroger les processus de transmission des souvenirs et leurs réappropriations par les individus de ces trois générations. A travers le croisement de ces mémoires, la pertinence de la catégorisation socio-historique est questionnée, qu’il s’agisse de constructions mémorielles ou d’appartenance. Ces mémoires, souvent opposées dans leur regard sur les événements, s’inscrivent sur un territoire au récit national commun, mais dans lequel elles ne se retrouvent pas toujours. Nous nous intéressons également aux représentations de soi et de l’Autre, construites à partir de cette histoire franco-algérienne et à leurs conséquences sur la cohésion sociale aujourd’hui.