axe « Différenciations territoriales et actions collectives »

Cet axe vise à valoriser, voire dans un second temps à impulser, des travaux réalisés au sein du LISST sur un ensemble de questionnements relatifs aux dynamiques des territoires, à leur différenciation (selon les espaces, les échelles, voire les temporalités) et au pouvoir d’agir qui s’y déploie. Trois perspectives d’analyse se dégagent : différenciations territoriales, actions collectives, méthodologies singulières.

1) Les différenciations territoriales
Elles renvoient aux recherches qui interrogent la grande diversité des territoires dans leur « épaisseur », leur réalité de fonctionnement au quotidien entre territoires institutionnels et territoires fonctionnels. Ces recherches s’intéressent donc à l’emboitement des territoires vécus et administrés et à leurs interactions. Il s’agit d’appréhender des tendances transversales de portée générale (coopération, libéralisation, mondialisation, etc.) et leurs effets sur les dynamiques territoriales, tout en privilégiant, dans différentes régions du monde, les enseignements des démarches de terrain qui s’attachent aux singularités spatiales et qui font apparaître des phénomènes plus discrets d’évolution territoriale. Sont ainsi questionnés différents modèles de villes, différentes trajectoires territoriales, différents degrés de densité ou de dynamiques socio-spatiales, diversités et transformations des formes d’organisation territoriale, richesse des relations inter-territoriales, variation des modèles de développement.

2) Diversité des formes, objectifs et ressources de l’action collective
Les logiques de différenciations territoriales peuvent être analysées par le prisme des dynamiques socio-économiques et politiques en particulier, en focalisant sur la capacité d’agir des parties-prenantes. Une série de questionnements vise à comprendre l’articulation entre action publique, action collective, formes d’engagement, et modes d’habiter des individus. Les ressources activées par les acteurs (ressources locales, matérielles, symboliques, relationnelles), les modèles organisationnels, tout comme les thématiques activées (habitat, alimentation, culture, transport, économie, environnement etc.) constituent des entrées privilégiées pour comprendre dans quelle mesure les pouvoirs d’agir impactent les dynamiques territoriales – et réciproquement.
 
3) Une troisième dimension est à portée méthodologique, considérant les caractéristiques singulières de l’émergence des projets de recherche, de la production et de la restitution de connaissances sur les dynamiques territoriales :
- Recherche-action et intégration dans des réseaux ;
- Mobilisation d’outils spécifiques, tels que la production cinématographique et radiophonique
- Singularité de l’approche compréhensive dans le cadre d’une démarche de recherche interdisciplinaire.
La question du transfert se pose dans les trois cas - à la fois le transfert didactique par la pédagogie au sein des différentes formations universitaires et le transfert vers le monde de la recherche, la société civile, le monde professionnel, de l’expertise.
A partir de ce qui a été capitalisé dans l'écriture filmique, il semble qu’un certain nombre de chercheurs du laboratoire se retrouve dans une co-construction avec des langages disciplinaires convoqués en fonction de l’objet d’étude. Cela permet en particulier de faire du travail de terrain autrement, d’avoir le souci de rendre compte de ce que l’on étudie et de faire une restitution au(x) terrain(s), de rapprocher le chercheur et le citoyen, de construire une autre confrontation des représentations de la réalité.

Séminaires de recherche de l'axe « Différenciations territoriales et actions collectives »
 
Responsables de l'axe (cliquer sur le nom pour envoyer un mail) :
Mariette Sibertin-Blanc & Laurence Barthe