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Centre d'Anthropologie Sociale - En savoir plus
Vivant
Un certain nombre de recherches menées au sein du CAS sont consacrées à l'exploration du vivant, qui fait l’objet aujourd’hui d’une grande attention en anthropologie. L'anthropologie de la vie vise à étudier à la fois les conceptions vernaculaires du vivant et les processus de fabrication du vivant à travers l'observation des configurations agentives où celui-ci se déploie. Mais elle contribue aussi à la compréhension d'autres processus que ceux vitaux. Au CAS, cette étude du et sur le vivant est développée par plusieurs travaux de recherche individuels, à travers l’analyse du vivant humain (embryon, gamètes, substances et parties corporelles), mais aussi du vivant non humain, végétal (horticulture, techniques de reproduction et de soin des végétaux), animal (élevage, clonage), et minéral (transformations techniques, modalités de vie). Plusieurs membres de l’équipe se retrouvent autour de projets collectifs de recherche.
- L’un (PIERANVI) étudie le vivant au prisme des pierres, qui permettent de façon apparemment paradoxale d’étudier le vivant en choisissant d’étudier leurs modalités de vie à travers la mobilité et le rythme.
- L’autre projet (NORPRO) explore l’expérience du don et de la circulation de substances et d’éléments corporels, qui participent à saisir les conceptions de la personne dans nos sociétés.
Formes de liens
Les chercheur·es engagés dans cette thématique explorent différentes voies et interrogent plusieurs niveaux d’inscription sociale (parenté, relations de genre, parenté, âges de la vie). Celles et ceux engagés dans le domaine de la parenté, particulièrement important dans l’équipe depuis une trentaine d’années, sont les plus nombreux. Cette première voie s’intéresse à la façon dont la parenté se transforme dans la période contemporaine tout en s’inscrivant dans une continuité historique (recours aux techniques médicales de procréation, adoption et quête des origines, homoparentalité) et examine les marges de la parenté (l’articulation entre amitié et parenté, les liens avec les tiers de procréation). La deuxième voie s’inscrit dans une analyse relationnelle de la notion de personne. Dans le contexte des biotechnologies et de configurations familiales mouvantes, elle interroge le rôle joué par les faits de la procréation dans la constitution de l’identité. La troisième voie explore les parcours de l’enfance en différents contextes socio-culturels, en proposant d’analyser enfants et adolescent·e·s comme potentiellement acteur·ice·s de leur socialisation et sujets de leur histoire. Une quatrième voie s’intéresse aux formes de liens qui se déploient dans les environnements dits « intelligents » (smart cities/communities), afin d’interroger le réagencement des existants qu’introduisent les nouvelles articulations techno-socio-environnementales.