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Dynamiques Rurales en savoirs plus
L’objectif central de l’équipe LISST – Dynamiques Rurales est d’observer, caractériser et accompagner les recompositions des ruralités opérées par les sociétés actuelles, qu’elles s’inscrivent dans le prolongement des sociétés paysannes, de la société industrielle, de la société de consommation, dans l’avènement de la société numérique, ou qu’elles soient en recherche d’alternatives. La force de l’équipe LISST – Dynamiques Rurales est de pouvoir mener à bien cet objectif à la fois dans les pays du Nord et les pays du Sud.
Les enjeux associés à cet objectif se posent en termes de modèles de production agricole et agro-alimentaire, de gestion des ressources naturelles (eau, foncier, biodiversité, etc.), d’actions collectives (groupements/filières, réseaux, action publique localisée et projets de développement territorial, recompositions institutionnelles locales), et d’animation du développement territorial. Les objets de recherche privilégiés sont les exploitations agricoles, les systèmes agro-alimentaires, les organisations collectives (réseaux d’acteurs professionnels ou associatifs, acteurs institutionnels, collectivités territoriales et territoires de projets). Les échelles d’analyse vont du micro (producteur, habitant, association), au méso (filière, système local d’acteurs, espace local ou régional) et au macro (chaîne globale de valeur, réseau, acteur mondialisé).
L’objectif central de l’équipe LISST – Dynamiques Rurales peut être abordé sous trois angles, correspondant à trois dynamiques de fonctionnement des sociétés :
1. Durabilité et redéfinition des rapports à la nature
La recherche de plus de durabilité accompagne le renouvellement des approches de la nature, des modalités de l’activité agricole et les rapports aux territoires. Le développement durable ne conduit pas seulement à poser la question au sein du secteur agricole, mais il fait construire de nouvelles dynamiques rurales agroécologiques qui concerne à la fois les pratiques de production, l’organisation des systèmes agroalimentaires et les termes de l’échange du producteur au consommateur. Les dynamiques et les initiatives foisonnantes en faveur de la transition agroécologique posent un certain nombre de questions de recherche autour des processus d’action collective qui structurent ces dynamiques, des conditions socio-économiques de l’évolution vers la durabilité, de l’accompagnement au changement et du rôle de la formation, en particulier de l’enseignement agricole, dans cette démarche.
En même temps, les recompositions démographiques de la population active agricole (accroissement de la visibilité des femmes, installations hors-cadre familial) et de la population rurale (vieillissement, accroissement des mobilités résidence-travail) contribuent à l’émergence d’un nouveau regard à même de transformer la ruralité et de favoriser la durabilité.
La question de la gestion des ressources naturelles (eau, foncier, biodiversité), et celles communes de manière plus large reprend toute sa vigueur dans cette question de durabilité. Elle se manifeste dans différentes initiatives d’action collective et de dynamiques multiples de gouvernance dans les espaces ruraux.
2. Mondialisation, inégalités de développement et ruralité locale
La mondialisation à la fois des systèmes productifs et de commercialisation se déploie à travers des circulations transcontinentales (de biens, de personnes, de finances, d’idées) à géométrie variable. À différentes échelles et sur tous les continents, la différence d’intégration des territoires ruraux à la mondialisation pose la question de leurs compétitivités et de leurs inégalités de développement. Elle invite notamment à discuter des hiérarchies et des relations entre les centres et les périphéries rurales de la mondialisation, tant dans les « Nords » que dans les « Suds ». Les appropriations variables par les acteurs locaux de la mondialisation questionnent les nouvelles articulations entre le global et le local.
La mondialisation des systèmes de production et commercialisation questionne aussi les formes d’agriculture, qu’il s’agisse du modèle de l’exploitation familiale, des coopératives agricoles ou des filières de production (génériques, longues, ou spécifiques, fondées sur une certification). Cette interrogation est d’autant plus forte qu’existent des mouvements en faveur de la «re-localisation» de l’économie, doublée d’attentes nouvelles autour de la durabilité sociale et environnementale.
Les mutations importantes touchent aussi les filières longues et les formes d’organisation des agricultures agro-industrielles. Les entreprises agro-industrielles développent des stratégies organisationnelles et productives inspirées des mondes industriels et tertiaires. En Amérique latine, elles déploient des pratiques et des stratégies socio-spatiales qui font appel à la multi-localisation (gestion de plusieurs entreprises agricoles), à des mobilités permanentes entre les centres urbains et les lieux de production.
3. Référentiels et politiques de développement et d’aménagement des territoires ruraux
En France, la multifonctionnalité des espaces ruraux est aujourd’hui investie par les politiques publiques à différentes échelles et fait l’objet de projets, associant une diversité d’acteurs publics et privés. Ces projets se construisent sur des périmètres à géométrie variable, du cadre communal toujours facilitateur d’actions collectives en passant par le territoire de projet supra-communal.
Dans un contexte de responsabilisation des acteurs locaux et de recul des moyens publics, les territoires ruraux sont aujourd’hui amenés à construire leurs trajectoires de développement, qui révèlent une ruralité recomposée, assumant de nouveaux rôles dans l’aménagement des territoires et plus globalement dans la société. Trois lignes de questionnement structurent les travaux de recherche : (i) Questionner la transformation des logiques d’intervention et d’action promues par les politiques publiques de la ruralité. Comment interpréter les caractéristiques de la ruralité et de ses ressources à travers les objets promus par ces politiques, qu’il s’agisse des questions d’alimentation, de requalification des centres, de gestion/protection de l’environnement, des paysages, de valorisation des patrimoines et du tourisme ? (ii) Analyser les systèmes d’acteurs engagés dans les processus de développement territorial pour cerner la différenciation croissante de leur composition et de leurs modes de coopération : entre des systèmes très institutionnalisés et des systèmes de coopération «agiles». (iii) Questionner la transformation des modes d’habiter, du rapport de l’individu au collectif, à la nature, au territoire.
Les enjeux associés à cet objectif se posent en termes de modèles de production agricole et agro-alimentaire, de gestion des ressources naturelles (eau, foncier, biodiversité, etc.), d’actions collectives (groupements/filières, réseaux, action publique localisée et projets de développement territorial, recompositions institutionnelles locales), et d’animation du développement territorial. Les objets de recherche privilégiés sont les exploitations agricoles, les systèmes agro-alimentaires, les organisations collectives (réseaux d’acteurs professionnels ou associatifs, acteurs institutionnels, collectivités territoriales et territoires de projets). Les échelles d’analyse vont du micro (producteur, habitant, association), au méso (filière, système local d’acteurs, espace local ou régional) et au macro (chaîne globale de valeur, réseau, acteur mondialisé).
L’objectif central de l’équipe LISST – Dynamiques Rurales peut être abordé sous trois angles, correspondant à trois dynamiques de fonctionnement des sociétés :
1. Durabilité et redéfinition des rapports à la nature
La recherche de plus de durabilité accompagne le renouvellement des approches de la nature, des modalités de l’activité agricole et les rapports aux territoires. Le développement durable ne conduit pas seulement à poser la question au sein du secteur agricole, mais il fait construire de nouvelles dynamiques rurales agroécologiques qui concerne à la fois les pratiques de production, l’organisation des systèmes agroalimentaires et les termes de l’échange du producteur au consommateur. Les dynamiques et les initiatives foisonnantes en faveur de la transition agroécologique posent un certain nombre de questions de recherche autour des processus d’action collective qui structurent ces dynamiques, des conditions socio-économiques de l’évolution vers la durabilité, de l’accompagnement au changement et du rôle de la formation, en particulier de l’enseignement agricole, dans cette démarche.
En même temps, les recompositions démographiques de la population active agricole (accroissement de la visibilité des femmes, installations hors-cadre familial) et de la population rurale (vieillissement, accroissement des mobilités résidence-travail) contribuent à l’émergence d’un nouveau regard à même de transformer la ruralité et de favoriser la durabilité.
La question de la gestion des ressources naturelles (eau, foncier, biodiversité), et celles communes de manière plus large reprend toute sa vigueur dans cette question de durabilité. Elle se manifeste dans différentes initiatives d’action collective et de dynamiques multiples de gouvernance dans les espaces ruraux.
2. Mondialisation, inégalités de développement et ruralité locale
La mondialisation à la fois des systèmes productifs et de commercialisation se déploie à travers des circulations transcontinentales (de biens, de personnes, de finances, d’idées) à géométrie variable. À différentes échelles et sur tous les continents, la différence d’intégration des territoires ruraux à la mondialisation pose la question de leurs compétitivités et de leurs inégalités de développement. Elle invite notamment à discuter des hiérarchies et des relations entre les centres et les périphéries rurales de la mondialisation, tant dans les « Nords » que dans les « Suds ». Les appropriations variables par les acteurs locaux de la mondialisation questionnent les nouvelles articulations entre le global et le local.
La mondialisation des systèmes de production et commercialisation questionne aussi les formes d’agriculture, qu’il s’agisse du modèle de l’exploitation familiale, des coopératives agricoles ou des filières de production (génériques, longues, ou spécifiques, fondées sur une certification). Cette interrogation est d’autant plus forte qu’existent des mouvements en faveur de la «re-localisation» de l’économie, doublée d’attentes nouvelles autour de la durabilité sociale et environnementale.
Les mutations importantes touchent aussi les filières longues et les formes d’organisation des agricultures agro-industrielles. Les entreprises agro-industrielles développent des stratégies organisationnelles et productives inspirées des mondes industriels et tertiaires. En Amérique latine, elles déploient des pratiques et des stratégies socio-spatiales qui font appel à la multi-localisation (gestion de plusieurs entreprises agricoles), à des mobilités permanentes entre les centres urbains et les lieux de production.
3. Référentiels et politiques de développement et d’aménagement des territoires ruraux
En France, la multifonctionnalité des espaces ruraux est aujourd’hui investie par les politiques publiques à différentes échelles et fait l’objet de projets, associant une diversité d’acteurs publics et privés. Ces projets se construisent sur des périmètres à géométrie variable, du cadre communal toujours facilitateur d’actions collectives en passant par le territoire de projet supra-communal.
Dans un contexte de responsabilisation des acteurs locaux et de recul des moyens publics, les territoires ruraux sont aujourd’hui amenés à construire leurs trajectoires de développement, qui révèlent une ruralité recomposée, assumant de nouveaux rôles dans l’aménagement des territoires et plus globalement dans la société. Trois lignes de questionnement structurent les travaux de recherche : (i) Questionner la transformation des logiques d’intervention et d’action promues par les politiques publiques de la ruralité. Comment interpréter les caractéristiques de la ruralité et de ses ressources à travers les objets promus par ces politiques, qu’il s’agisse des questions d’alimentation, de requalification des centres, de gestion/protection de l’environnement, des paysages, de valorisation des patrimoines et du tourisme ? (ii) Analyser les systèmes d’acteurs engagés dans les processus de développement territorial pour cerner la différenciation croissante de leur composition et de leurs modes de coopération : entre des systèmes très institutionnalisés et des systèmes de coopération «agiles». (iii) Questionner la transformation des modes d’habiter, du rapport de l’individu au collectif, à la nature, au territoire.